Monsieur le Premier ministre, vous avez dénoncé vendredi les dégâts considérables résultant d’augmentations d’impôt que vous avez décidées depuis le début de ce quinquennat. Jean-Marc Ayrault avait annoncé que neuf Français sur dix seraient épargnés. En réalité, tous ont payé davantage.
L’Observatoire français des conjonctures économiques, en général aimable à l’égard des idées socialistes, nous indique que les prélèvements obligatoires sur les ménages seraient, en 2016, au taux le plus élevé de l’histoire de notre pays : plus de 28,2 % de la richesse nationale ! En effet, les ménages ont payé 10 milliards de plus d’impôt en 2014, 5 milliards de plus en 2015 et ils en paieront près de 4 milliards de plus en 2016. Vous avez beaucoup taxé les familles et vous abusez du prétexte de la fiscalité écologique.
Les consommateurs d’électricité auront payé plus de 5 milliards en quatre ans et vous prévoyez d’augmenter la fiscalité du gazole et de l’essence de plus de dix centimes par litre d’ici à 2020. Le diesel que vous dénoncez a bon dos, le monde rural souffre, les abonnés au gaz paient. En fait, toute la fiscalité de l’énergie augmente. Ce sont tous les Français qui paient.
L’écologie mérite mieux que de servir de camouflage à votre politique d’augmentation des impôts. En 2016, on le sait déjà, la potion sera amère, mais elle sera encore aggravée par le collectif budgétaire de décembre. Pour 2017, monsieur le Premier ministre, année électorale, oserez-vous renouveler l’engagement de François Hollande qui nous avait promis, l’an dernier, qu’en 2015 aucun Français ne paierait davantage ? Le Président de la République a menti. Pour 2017, monsieur le Premier ministre, qui vous croira ?