Au regard de l’enjeu que représente l’emploi, j’associe à ma question l’ensemble du groupe UDI, monsieur le président.
Nous aurions envie de nous réjouir de la baisse de 23 000 demandeurs d’emploi évoquée précédemment, mais comment pourrions-nous le faire avec 5,7 millions de chômeurs, un chiffre qui a augmenté de 125 000 au cours de cette année ? Il faut vraiment poser la question de la politique de l’emploi et regarder ces chiffres en face, dans leur vérité. Sont-ils le reflet d’une nouvelle politique économique ou simplement des mouvements erratiques liés à quelques mesures correctives ? Lorsque l’on en examine le détail, on s’aperçoit qu’ils ne traduisent pas vraiment une politique économique qui aurait intégré les nouveaux codes de l’économie telle qu’elle évolue.
Il suffit de regarder le chômage des jeunes. Certes, il bouge un peu, mais c’est grâce aux contrats aidés et non à de nouveaux mouvements économiques. (Approbations sur les bancs du groupe de l’Union des démocrates et indépendants.)
Il suffit de regarder aussi le chiffre terrible du chômage de longue durée, qui explose. Or, vous le savez, le chômage de longue durée est le principal témoin d’une économie qui décroche, et non pas d’une économie qui se réveille et qui prospère.
Enfin, si l’on veut vraiment comparer les chiffres, prenons ceux de nos voisins européens, qui se trouvent tous dans une situation différente. Nous sommes le seul pays d’Europe – mais la comparaison vaut aussi avec d’autres pays, tels le Japon ou les États-Unis – dont la courbe continue à décliner, alors qu’ailleurs les courbes se sont déjà inversées.