Le Gouvernement donne un avis défavorable à ces amendements de suppression.
Monsieur Goasguen, je m'adresse tout particulièrement à vous. Vous serez, je crois, sensible à ceci : le financement des postes qui seront ouverts à la rentrée aurait pu provenir de la réserve de précaution. Ce ne sera pas le cas. Nous avons annulé des crédits hors réserve de précaution pour financer ces postes. Je vous sais particulièrement sensible à ce type de procédure budgétaire. Vous faites partie de ceux qui estiment que l'État aurait dû, depuis très longtemps, réduire la dépense publique. Je ne pense pas parvenir à vous convaincre que ce gouvernement réalisera ce que vous avez espéré d'autres gouvernements. Sachez au moins que cette mesure-là sera financée par des gels de crédits hors réserve de précaution.
Deuxième remarque : il est cette année très délicat de ne recruter que des enseignants, parce qu'il existe incontestablement un problème de vivier. M. Mariton l'a souligné de manière judicieuse et je parle sous le contrôle des parlementaires de la commission des affaires sociales.
Ce problème de vivier est d'autant plus aigu qu'au cours des cinq dernières années les politiques menées ont puissamment contribué à décourager les vocations. Décourager les vocations a pris du temps, les susciter à nouveau en prendra également. En attendant, des postes sont créés, dont il ne fut jamais dit qu'ils seraient tous des postes d'enseignants.