Ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion. La question de l’hébergement des personnes handicapées est un problème important. Aujourd’hui, 4 500 adultes et près de 1 600 enfants sont hébergés dans des établissements en Belgique. Près de 1 200 enfants supplémentaires y sont scolarisés.
Ces départs vers la Belgique sont trop nombreux et ne peuvent nous satisfaire, mais ils constituent une réelle solution pour des centaines de familles. Certains y vont par manque de places en France, d’autres à la recherche de méthodes comportementalistes plus développées, d’autres encore pour intégrer des écoles spécialisées gérées par le ministère de l’enseignement, d’autres enfin, atteints de polyhandicap ou de troubles sévères du comportement, pour échapper à l’hôpital psychiatrique.
Madame la secrétaire d’État, vous vous êtes engagée l’année dernière à la fois à améliorer l’accueil des personnes hébergées en Belgique et à augmenter l’offre en France. Cette promesse a été tenue. L’accord-cadre entre la France et la Wallonie est entré en vigueur et vous continuez à travailler avec votre homologue pour améliorer l’accueil. Pour créer de nouvelles places sur notre territoire, vous venez d’engager 15 millions d’euros pour 2016, ce qui est une étape importante, à l’instar de ce que fut le troisième plan Autisme.
Cependant, face aux demandes croissantes, notamment du fait de la détection de plus en plus précoce du handicap, et de l’avancée en âge des personnes handicapées, l’hébergement en Belgique continuera d’être une solution pour certaines familles.
Dès lors, pouvez-vous nous confirmer, madame la secrétaire d’État, que votre gouvernement continuera d’agir sur ces deux volets, afin que les personnes en situation de handicap puissent avoir pleinement le choix du lieu de prise en charge, que de nouvelles places continuent d’être créées en France et que les familles puissent choisir la Belgique si elles le souhaitent.