Intervention de Joaquim Pueyo

Séance en hémicycle du 27 octobre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Dans une période de forte contrainte budgétaire, c’est un message fort envoyé aux hommes et aux femmes de la défense, mais également à nos concitoyens.

Notre pays est engagé militairement au Sahel, avec l’opération Barkhane qui a pris la suite de l’intervention française au Mali, mais également, depuis un an, en Irak et maintenant en Syrie pour combattre Daech.

Dans le cadre de ces deux opérations, les moyens aériens de notre armée sont particulièrement sollicités. Pour l’opération Chammal, qui lutte contre les terroristes en Syrie et en Irak, nos moyens sont notamment déployés depuis la base aérienne d’Abou Dabi aux Émirats arabes unis. En tant que président du groupe d’amitié France-Émirats arabes unis, j’ai pu me rendre à Abou Dabi il y a quelques semaines et je tiens à saluer les convergences de vues ainsi que la très forte coopération entre nos deux pays, particulièrement dans la lutte contre l’extrémisme violent.

Compte tenu des nombreuses missions menées, ces OPEX entraînent une très forte utilisation des matériels aériens, ce qui peut accélérer leur usure. Cette sollicitation accrue des matériels a lieu dans des conditions climatiques particulières, du fait de la spécificité des théâtres d’opérations : les conditions désertiques au Sahel et au Moyen-Orient ont une incidence directe, eu égard aux températures élevées, de même que la nature du terrain, puisque l’on connaît l’impact du sable sur les matériels.

Un effort significatif est donc réalisé concernant l’entretien des matériels soumis à rude épreuve du fait des engagements de la France à l’étranger. Le maintien en condition opérationnelle est donc primordial pour permettre à nos militaires de mener à bien les missions qui leur sont confiées.

Mais il faut également disposer d’un nombre suffisant d’appareils, non seulement parce que ceux qui arrivent en fin de vie doivent être remplacés, mais également parce que le grand nombre de nos engagements ne doit pas nous conduire à négliger certains aspects de notre sécurité.

Je souhaiterais donc, monsieur le ministre, que vous puissiez nous donner quelques éléments supplémentaires concernant les moyens aériens. Sont-ils actuellement suffisants ? Je pense bien évidemment à ceux dont dispose la base aérienne d’Abou Dabi. Pouvez-vous également nous indiquer quels sont les différents équipements qui viendront compléter ou remplacer les appareils actuellement engagés dans les OPEX ? J’ai bien noté que le PLF pour 2016 prévoit une augmentation de 7 % du budget consacré à l’entretien des matériels, passant de 3,22 milliards à 3,44 milliards d’euros, ce qui est tout de même un geste très significatif dans le cadre de ce budget pour 2016.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion