Le présent amendement prolongera quelque peu le débat qui vient de s’amorcer. Vous aurez compris, mes chers collègues, qu’il existe deux approches : la nôtre et celle défendue par celles et ceux pour qui la dissuasion est un horizon indépassable, avec les dépenses et la course aux crédits qui en découlent. J’ai ainsi bien noté, monsieur Teissier, que vous proposiez ni plus ni moins que d’augmenter le budget de la défense de 10 milliards d’euros, soit une augmentation d’un tiers ! Je ne sais pas où vous les trouverez alors que dans le même temps, vous préconisez une politique d’économies.
Les charges nucléaires portées par les missiles M-51 sont équivalentes à trente-cinq fois Hiroshima. Les têtes nucléaires océaniques sont équipées d’une charge nucléaire équivalente à soixante fois Hiroshima. Autant dire qu’avec trois jeux de seize missiles M-51 et quarante-cinq missiles ASMP-A, nous sommes au paroxysme de notre dissuasion.
Notre amendement propose donc de diviser par deux les crédits affectés à des études amont – M. le ministre vient d’indiquer qu’il y a déjà une perspective d’augmentation de crédits pour les études – afin de satisfaire les besoins les plus urgents des forces conventionnelles, à savoir le financement de la politique immobilière. Il faudrait notamment réaliser les travaux immobiliers urgents nécessaires aux troupes déployées dans le cadre de l’opération Sentinelle et accompagner les effectifs supplémentaires déployés dans les unités de forces opérationnelles terrestres.