Cependant, même avec les oreilles frottées, je dois vous dire que la voie que vous proposez ne me semble pas la bonne. Si nous adoptions cet amendement, nous risquerions, paradoxalement, d’affaiblir la position du ministre de la défense dans la négociation interministérielle. Vous le savez, cela a déjà été dit en commission élargie.
Il est essentiel que le Gouvernement s’en tienne strictement à ce qui est prévu par la loi de programmation militaire actualisée. Nous avons alerté le Gouvernement, dans notre rapport et lors de la commission élargie de la semaine dernière, sur l’existence d’un certain nombre de surcoûts qui pourraient menacer cette trajectoire. Nous en avons bien conscience, notamment en raison des opérations intérieures. Ce qualificatif n’est pas choisi au hasard. Nous considérons bien ces opérations comme étant le parallèle en France de celles menées à l’extérieur, au Sahel ou au Levant, pour ne citer que les principales.
Nous comptons sur le respect de la parole du Président de la République ainsi que sur celui du vote, très majoritaire à l’Assemblée nationale, du projet de loi de programmation militaire actualisée. Nous faisons confiance au ministre dans cette discussion. Avis défavorable à l’amendement.