Monsieur le ministre, nous avons tous bien compris la manoeuvre, mais il serait anormal que l’Assemblée ne place pas ce problème au premier plan. J’en profite d’ailleurs pour vous faire remarquer combien il est scandaleux que, dans votre bleu budgétaire, la capacité de l’armée de terre soit évaluée à 50 % de sa capacité nominale pour 2016 ! Comment peut-on remettre ainsi en cause les capacités de l’armée de terre ? Je ne peux pas me satisfaire de la réponse que vous m’avez apportée. Il n’est pas acceptable d’écrire cela quand on sait comment l’armée de terre réagit et fait face à la menace terroriste dans le cadre de l’opération Sentinelle. Il est invraisemblable que le Gouvernement accepte qu’une telle affirmation figure dans un bleu budgétaire.
Je reviens à l’amendement. Je l’ai déposé en ayant bien conscience de sa fragilité mais le but n’était pas là. Il s’agissait simplement de faire prendre conscience que l’armée de terre ne devait pas être la seule à porter le poids financier de l’opération Sentinelle. Or, on connaît la facilité budgétaire avec laquelle on fait supporter à l’armée de terre ou aux armées, les dépenses difficiles à caser ailleurs.
Quant au projet Au contact, nous aurions aimé – mais il n’est jamais trop tard, monsieur le ministre –, en avoir le détail, qu’il s’agisse de son financement ou de son phasage. Cette réforme en profondeur de l’armée de terre n’a pas été expliquée devant le Parlement. J’espère que vous en trouverez l’occasion. Nous aurons le plus grand plaisir à vous accueillir devant notre commission, si la présidente le veut bien.