Nous avons traité cette question dans notre rapport sur les perspectives financières, au mois de juin, en nous appuyant sur les méthodologies de la Commission européenne et de l'OCDE. Nos conclusions sont que, dans la situation actuelle, la majeure partie du déficit de l'assurance chômage est de nature conjoncturelle : trois quarts conjoncturels et un quart structurel, précisément. Il reste un déficit structurel, mais la mesure de ce dernier repose sur de la modélisation et il y a donc une marge d'incertitude. Nous avons tenté de mesurer la sensibilité de ce déficit structurel, de l'ordre de 1 milliard d'euros, à l'incertitude des méthodes : dans la mesure où l'assurance chômage est particulièrement réactive à la conjoncture, une petite incertitude méthodologique a des conséquences importantes sur la mesure de son solde structurel. La mesure de ce déficit se trouve ainsi dans une fourchette de 1 milliard à plus ou moins 1 milliard d'euros. Ces outils permettent d'éclairer le pilotage et la prise de décision, mais ils ne correspondent pas à une vérité absolue.