Un des points clés de la réussite de l'Unédic s'agissant du paritarisme, tient à la très grande proximité entre les gestionnaires et les négociateurs qui, forts de leur légitimité et de leur connaissance des réalités du terrain, sont les décideurs politiques. Cela nous permet d'être très réactifs, c'est-à-dire à la fois de transmettre le sens des décisions prises sans le dénaturer – tel est notre objectif premier – et, si des difficultés opérationnelles émergent, de réajuster les décisions, toujours en coordination avec les négociateurs.
Selon moi, le dossier des droits rechargeables illustre cette réactivité de manière exemplaire. La mesure des droits rechargeables a été prise afin de sécuriser l'indemnisation des demandeurs d'emploi dans la durée. Environ deux mois après sa mise en oeuvre, une difficulté opérationnelle a émergé, et l'information est remontée auprès des organisations signataires – je suis bien placée pour le savoir. Immédiatement, l'Unédic a étudié la question, en lien avec Pôle emploi sur les aspects opérationnels. Puis, très rapidement, les négociateurs se sont remis autour de la table pour apporter le correctif nécessaire. Aujourd'hui, avec ce correctif – que l'on a appelé le « droit d'option » –, il n'y a plus de remontée négative du terrain.
Je rappelle que la mesure des droits rechargeables est très importante, notamment du point de vue de la CFDT. Sa montée en charge se fait de manière très satisfaisante : le rythme de croisière n'a pas encore été atteint – il devrait l'être en 2017 –, mais nous comptabilisons déjà 120 000 rechargements par trimestre, dont 35 000 par des demandeurs d'emploi qui ont retravaillé moins de quatre mois. Auparavant, ces personnes n'auraient pas pu bénéficier de droits supplémentaires.