Pour compléter ces questions, avez-vous des contacts avec des plates-formes telles que Uber, BlaBlaCar ou Airbnb, afin de réfléchir à la manière de prélever des cotisations et d'indemniser dans ces secteurs ? Disposez-vous d'études ou de données précises à cet égard ?
Êtes-vous également disposés ou non à participer au travail sur le CPA (compte personnel d'activité) ?
Je suis assez d'accord avec l'analyse de Jean-Patrick Gille concernant la légitimité de l'État à intervenir. Vous l'avez rappelé, monsieur le directeur général : à un moment donné, l'Unédic est passée à un raisonnement structurel et a accepté de connaître des périodes d'endettement afin de servir d'amortisseur économique et social. Ce tournant a très fortement légitimité le fait que l'Unédic soit gérée de manière paritaire, avec une intervention minimale de l'État via l'allocation de solidarité spécifique (ASS). Lorsque l'Unédic ne jouait pas ce rôle d'amortisseur, l'intervention de l'État était attendue dans les périodes de crise.
Cela m'amène à une question plus prospective : l'Unédic ne pourrait-elle pas s'occuper aussi des questions de formation et de gestion des temps de la vie ? En d'autres termes, ne pourrait-elle pas devenir l'« Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi, la formation et la gestion des temps de la vie dans l'industrie et le commerce » ? En tout cas, on se rend compte des inconvénients de l'éclatement actuel du dispositif, alors que tous ces sujets sont liés dans la vie quotidienne des salariés.
Comment hiérarchiseriez-vous les différentes formes de gestion paritaire dans lesquelles l'État et les régions interviennent peu – l'assurance chômage, les retraites complémentaires, la formation professionnelle, l'action en faveur du logement – au regard de leur aboutissement et de leur efficacité par rapport au service attendu ?