Le budget des sports augmente cette année. On met souvent en doute le poids de la parole publique, invitant les ministres du Gouvernement à prendre publiquement tel ou tel engagement. Or, le 8 juin 2015, à vingt-deux heures trente-huit, alors que nous débattions de la proposition de loi de Mme Bourguignon qui instaure notamment la prise en charge des accidents du travail et des maladies professionnelles des sportifs, j'ai répondu à une interpellation de Mme Dion en m'engageant à ne pas baisser le budget des sports et des fédérations. Monsieur Huet, vous devriez reconnaître que nous avons respecté cet engagement, et voter ce budget ! En effet, les fédérations ne perdent pas un euro, bien au contraire ; les primes de médailles sont budgétées – détail que le précédent gouvernement avait oublié en 2012, lors des Jeux olympiques de Londres. De même, alors que l'ancien gouvernement avait mis le CNDS au bord du dépôt de bilan, les engagements pris pendant la campagne électorale ne correspondant pas aux crédits de paiement, le plan de rattrapage impulsé par Valérie Fourneyron nous permet aujourd'hui de le doter d'un budget fort de plus de 35 millions d'euros d'investissements en matière d'équipements.
Le budget du programme 219 – 233 millions d'euros – augmente de 4 % par rapport à l'an passé. Nous oeuvrons pour l'emploi, avec le maintien des 1 600 équivalents temps plein (ETP) de conseillers techniques sportifs (CTS), le plus souvent régionaux et affectés aux fédérations, et la mise en oeuvre du plan « Citoyens du sport » qui combine création d'emplois et accompagnement à la formation. L'un des dispositifs du plan, reconduit pour l'année prochaine, consiste à apprendre à nager aux jeunes en classe de sixième. Toujours dans le cadre de ce plan, nous venons enfin de décider la création, l'an prochain, de 100 emplois supplémentaires d'éducateurs – spécialistes qui vont au plus près des quartiers populaires pour professionnaliser les structures sportives. Avec ces nouvelles mesures, le budget 2016 est à la hauteur des ambitions du Gouvernement en matière de développement des politiques sportives dans les années à venir ; il maintient les subventions aux clubs sur la part territoriale du CNDS et réalise un parfait équilibre entre le sport pour tous et le sport de haut niveau.
La proposition de loi de Brigitte Bourguignon vient d'être votée à l'unanimité par le Sénat et devrait donc revenir en deuxième lecture devant l'Assemblée nationale avant la fin de l'année. La voter conforme adresserait le plus beau message à tous nos sportifs, cette loi devant les protéger mieux qu'avant et leur assurer un suivi socioprofessionnel dont ils ne bénéficiaient pas jusque-là.