Intervention de Patrick Kanner

Réunion du 27 octobre 2015 à 21h00
Commission élargie : finances - affaires culturelles

Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports :

Pour le moment, je ne ressens pas de désaffection pour le bénévolat. En ce qui concerne les missions de service civique, qui constituent un outil très important de la mise en oeuvre des politiques associatives, leurs titulaires se voient attribuer une indemnité, certes minime – insuffisante, dirait sans doute Mme Pompili – ainsi que des droits sociaux, notamment une couverture maladie et des droits à la retraite. Dans le contexte actuel, marqué par une forte volonté de réduire les déficits publics, je ne suis pas sûr que tout puisse être mené de front : les efforts doivent être partagés.

Mme Dion s'est inquiétée du risque de voir le secteur associatif devenir une variable d'ajustement nous permettant de tenir nos engagements européens de réduction des dépenses publiques. Faire de la politique, c'est faire des choix, mais diminuer le montant des dotations aux associations serait, de mon point de vue, une erreur pour la vie démocratique de notre pays. Je ne peux nier la réalité de ce risque au niveau territorial, l'ayant moi-même constatée au sein de mon département, où certains choix politiques ont abouti à une réduction des subventions. En revanche, aucune baisse de dotation de l'État n'est prévue dans le cadre de la politique de la ville, et nous avons rétabli les crédits dédiés au secteur associatif des quartiers prioritaires : ainsi, 7 500 associations oeuvrant aujourd'hui dans ces quartiers – ceux-là même qui ont le plus besoin de ce lien social que le secteur associatif contribue à préserver – voient leurs subventions maintenues.

Enfin, je veux dire à Mme Sommaruga, qui a évoqué les animateurs périscolaires, que les nouveaux rythmes éducatifs constituent une opportunité de créer des emplois et de nouveaux services en direction des enfants, tout en satisfaisant les parents sur le plan éducatif. Si le service civique n'est pas la solution en la matière dans la mesure où les animateurs périscolaires doivent être formés, les emplois d'avenir constituent en revanche une très bonne réponse. J'étais aujourd'hui avec le Premier ministre aux Mureaux, où nous avons rencontré trois jeunes qui, arrivés au terme de leurs contrats de trois ans « emplois d'avenir » à la mission locale, avaient soit bénéficié de formations, soit passé des concours afin d'intégrer la fonction publique territoriale. C'est une très belle illustration des opportunités offertes aux jeunes grâce aux moyens mis en oeuvre par le Gouvernement depuis trois ans.

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