L'absentéisme révèle bien souvent des réalités scolaires, mais aussi sociales, éducatives et sociétales. Je partage les inquiétudes qui se sont exprimées s'agissant de l'amalgame parfois fait entre absentéisme et délinquance. Gardons-nous de nous référer à quelques expériences de terrain pour lier les deux situations.
La meilleure réponse à apporter à l'absentéisme est globale, et c'est certainement le projet de refondation de l'école puisqu'il implique l'ensemble des acteurs, non seulement ceux de l'éducation nationale mais, plus largement, toute la communauté éducative. Je ne doute pas que nous trouverons les réponses lorsque nous aurons réussi à mettre tous ces acteurs autour de la table et à lever les oppositions à la constitution d'équipes pluridisciplinaires qu'avaient manifestées certains intervenants lorsqu'il s'était agi de mettre en place les programmes de réussite éducative. Ce travail en équipe devra s'effectuer au service des élèves avant tout et en collaboration avec les parents.
L'enjeu de la parentalité est essentiel. Que nos collègues en soient convaincus, les parents d'élèves dont l'absentéisme est constaté ne sont pas démissionnaires, ils sont désarmés. Ce sont des parents qu'il faut accompagner dans la recherche de réponses éducatives personnelles, sans les leur dicter. Aider ces parents, ce n'est certainement pas considérer qu'ils comprendront mieux ce qui se passe si on leur supprime les allocations. La loi qu'il s'agit aujourd'hui d'abroger est la première étape d'une construction commune qui constituera une bien meilleure réponse. Sur ces questions, madame la ministre, vous trouverez, en la majorité à l'Assemblée nationale, un partenaire de travail permanent.