Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les questions d’asile, d’immigration et d’intégration sont par nature sensibles tout autant que complexes.
Elles sont complexes car elles se confrontent aux réalités cruelles et dramatiques de notre monde moderne, à ses aléas, à sa quête de sens qu’aucune autorité internationale ne parvient vraiment à satisfaire.
Elles sont sensibles car, à force d’amalgames, de propos démagogiques, trop de responsables politiques en ont pollué la compréhension et, sur ce point, la précédente majorité a une responsabilité lourde, dont le temps ne fera qu’accroître l’évidence. Lorsque les étudiants et les chercheurs se pencheront sur l’approche politique des questions migratoires, ils mettront à coup sûr en évidence que les années Sarkozy auront été celles de la facilité, de la démagogie et du flirt permanent avec le péril de l’extrême droite.