Monsieur le ministre, comme je vous l’ai déjà dit en commission élargie, nous avons manifestement suivi l’Allemagne dans cette affaire d’accueil des migrants, ce que je regrette un peu parce que je crains fort que nous n’ayons créé les conditions de l’appel. Je vous ai concédé que nous sommes au début d’un flux de migrants et non à la fin et que l’avenir ne s’annonce pas très facile.
Je m’interroge néanmoins sur cet amendement : le Gouvernement affirme qu’il va ajouter 72,4 millions d’euros aux crédits de l’immigration et de l’asile, ce que je peux comprendre compte tenu des décisions du Conseil européen et de l’engagement du Gouvernement à accueillir quelque 30 000 migrants.
En revanche, vous proposez immédiatement d’ajouter dès cette année 26,25 millions d’euros pour l’intégration et l’accès à la nationalité française. Est-ce que, dans votre esprit, ces 30 000 migrants resteront en France et accéderont à la nationalité française, ce qui serait un peu prématuré compte tenu des règles d’attribution de notre nationalité ? Je m’étonne que vous puissiez…