Chaque semaine, nous recevons, en tant que parlementaires ou élus locaux, des parents ou des proches de personnes handicapées mentales. Dans le département du Rhône et dans la métropole de Lyon, entre 800 et 900 enfants en situation de handicap attendent une solution d'accompagnement. Quelque 90 jeunes adultes de plus de vingt ans, maintenus au titre de l'amendement dit « Creton » dans un établissement pour enfants géré par l'ADAPEI 69, attendent une place. En outre, 592 adultes sont inscrits sur les listes d'attente des établissements de l'ADAPEI 69. Les moyens supplémentaires évoqués précédemment restent insuffisants.
Le plan de création de places, lancé en 2008, n'étant toujours pas achevé, il restera à installer, selon les chiffres de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) 8 310 places le 31 décembre 2015 pour les 47 428 personnes sans solution recensées au niveau national.
Des éléments de réponse ont bien sûr été apportés et je ne doute pas de votre volonté, mesdames les secrétaires d'État, d'accompagner l'indispensable effort sur le terrain. Mais l'État est-il prêt à engager un véritable et grand plan de création de places afin de répondre aux besoins de ces dizaines de milliers de personnes handicapées ?