La diaspora joue en effet un rôle important. Je me souviens que, pendant la guerre civile, en Afrique, là où j'étais en poste, alors que l'ambassadeur du Liban n'avait plus aucun lien avec Beyrouth, la diaspora s'était cotisée pour le maintenir dans son rôle et son rang. Le Liban est un pays de communautés où l'État s'est surajouté. Les organismes civils l'ont précédé, un peu comme aux États-Unis.
Quant aux chrétiens, ils portent en partie la responsabilité du blocage pour l'élection d'un nouveau Président de la République.
S'agissant de l'Arabie saoudite, elle a craint que les livraisons d'armes que vous évoquiez n'aboutissent dans les mains des chiites, ce qui pose le problème de la politique étrangère que nous conduisons dans la zone.
Quelle est la perception du conflit syrien dans la société libanaise, notamment dans le cas où celui-ci deviendrait explosif ?
J'ai été très frappé par le déclin total du français : quand on arrive à Beyrouth, plus personne ne parle notre langue dans les services de la Sûreté générale. Nous avons une véritable politique à mener à cet égard.