Les huîtres triploïdes colonisent actuellement les milieux naturels et déstabilisent les autres élevages. Bien que ces huîtres soient répertoriées comme des organismes vivants modifiés, aucun étiquetage particulier n'est obligatoire. Au lieu de dix paires de chromosomes composant l'appareil génétique naturel, les huîtres triploïdes possèdent des triplets de chromosomes, d'où leur dénomination. Leurs larves ne peuvent être produites qu'en écloserie alors que les naissains naturels se récoltent habituellement en mer. Ces huîtres sont stériles, de ce fait, elles sont consommables toute l'année, c'est pourquoi on les appelle « huîtres quatre saisons » car, à la différence des huîtres diploïdes, elles ne sont pas laiteuses en été.
Les huîtres triploïdes ont été massivement introduites dans le milieu en l'absence de toute étude d'impact, et l'on constate aujourd'hui qu'elles affectent à la fois les autres huîtres et la biodiversité. Depuis 2008, des surmortalités de naissains et de juvéniles sont observées chez les huîtres creuses dans l'ensemble des bassins de reproduction français. Elles ont déjà provoqué une baisse de 40 % de notre tonnage ; cette hécatombe est largement imputable à un virus qui n'a cessé de se propager.
L'étiquetage permettrait d'informer les consommateurs et préserverait la production traditionnelle.