Je souligne l'effort du Gouvernement en matière de sécurité routière. Au-delà du drame humain qu'a vécu notre pays il y a quelques jours, avec cet accident qui a causé la mort de quarante-trois personnes en Aquitaine, nous sommes aujourd'hui confrontés à une difficulté lourde, en dépit d'une bonne nouvelle.
La bonne nouvelle, c'est que les jeunes conducteurs ont moins d'accidents. Nos jeunes adultes sont sans doute mieux formés dans les auto-écoles, mais aussi plus conscients de la gravité des accidents qu'ils peuvent subir. Votre visite à l'hôpital de Garches au mois de juillet, monsieur le ministre, a contribué à cette prise de conscience.
La difficulté lourde, c'est que les conducteurs plus âgés, habitués de la route, en qui nous devrions avoir toute confiance, ont plus d'accidents. À l'inverse des jeunes, ils se relâchent, ce qui pose un véritable problème de sécurité publique. Lors du dernier comité interministériel de la sécurité routière (CISR), le 2 octobre, vous avez pris des mesures importantes et adressé un message de grande fermeté. Nous constatons que les préfectures renforcent les contrôles, et c'est indispensable. J'appelle nos concitoyens à plus de vigilance.
Je souligne aussi l'engagement des forces de sécurité civile, tant des volontaires que des professionnels, auprès des populations qui ont été touchées par des inondations épouvantables, l'année dernière et cette année, à Montpellier, dans le Gard et en Provence. Rappelons les risques que prennent ces hommes et ces femmes pour protéger nos populations.
J'appelle néanmoins votre attention sur un point important qui reste à régler : au-delà de leur douleur immédiate et de la disparition de leurs papiers ou de leurs souvenirs, les sinistrés se plaignent souvent de la longueur des délais d'indemnisation. Quelles mesures le Gouvernement a-t-il prises ou compte-t-il prendre pour réduire ces délais ? Selon moi, nous avons encore des progrès à faire en la matière.