C'est une question qu'on se pose dans la plupart des pays : cette évolution reflète-t-elle une tendance, ou bien constitue-t-elle une correction de la période d'accroissement de l'investissement des années antérieures à la crise et de la période d'accroissement de l'investissement lié aux plans de relance ?
Par ailleurs, dans certains États, on se demande quels sont les investissements les plus performants pour entretenir, dans un contexte budgétaire difficile, le patrimoine – notion dont la définition même est fort variable selon les pays.
Il n'est pas aisé de répondre à la question de savoir quel impact sur la croissance peut avoir la baisse de l'investissement infranational direct. Nous avons besoin de temps pour analyser ce phénomène, car aucun précédent n'est connu, dans l'histoire, d'un tel accroissement suivi d'une telle réduction en un laps de temps si court. J'insiste en outre sur la grande diversité des situations : dans certains pays, l'investissement infranational représente deux tiers de l'investissement total tandis que, dans d'autres, l'État central reste l'investisseur le plus important.
Quoi qu'il en soit, il convient de ne pas négliger les considérations liées à la gouvernance et, j'y insiste, il faut profiter de ce moment de difficulté budgétaire pour évaluer les dispositifs en vigueur et déterminer les plus à même de maximiser le bénéfice des investissements publics.