C'est un texte de loi adossé à la TVA pour satisfaire les collectivités qui disparaît. C'est comme si je piquais 10 % du salaire d'untel pour vivre mieux ou pour payer les dettes que j'ai contractées ! Les collectivités ne sont pas responsables de la dette de l'État. Quand j'emprunte pour faire une piscine ou refaire une route, je rembourse, et quand j'ai fini de rembourser, je m'attaque à un autre projet. L'État récupère de l'argent sur notre dos, mais ce n'est pas ça qui va relancer les affaires.
D'autant que c'est contre-productif : les entreprises implantées à Thourotte qui n'ont plus de boulot n'investissent plus. Ce sont autant d'impôts en moins, des salariés en CDD renvoyés, des plans sociaux, des départs en préretraite… Le sens de l'histoire, c'est l'investissement. Pas n'importe comment, j'en suis d'accord. Il faut le répartir sur le territoire. Cela se discute avec les préfectures et les services de l'État.
Imaginez que les élus du conseil communautaire disent qu'ils ne veulent pas investir dans une piscine parce que cela coûte trop cher. Est-ce à dire que l'on va revenir à ce que j'ai vécu : apprendre à nager dans le canal ? Alors qu'aujourd'hui, il n'y a pas un gosse de Thourotte qui ne sache pas nager ! Pour avoir vu dans ma jeunesse des copains se noyer, je peux vous dire que les familles ne s'en sont jamais remises… Et lorsqu'on fait des routes pour que les camions ne passent pas dans la ville, c'est aussi pour protéger et sécuriser la population. Tout cela est nécessaire. Le sens de l'histoire n'est pas de revenir en arrière, à l'âge de pierre, pour ce qui est des services fournis aux habitants.