Vous avez dit quelque chose de très intéressant, monsieur Farandou : les grandes agglomérations ont plutôt résisté et peuvent monter des projets, tandis que les agglomérations plus petites souffrent. Cela corrobore une analyse du cabinet Michel Klopfer : dans l'allocation des moyens, l'État a choisi de faire porter l'essentiel de l'effort sur les communes de 10 000 à 100 000 habitants. Or je ne peux que corréler ce choix administratif et politique avec les résultats électoraux : le parti que je représente a obtenu ses meilleurs résultats dans les communes de 10 000 à 100 000 habitants, en remportant deux communes sur trois. Par contre, le parti présidentiel reste dominant dans les grandes agglomérations. Tout cela relève du bon sens le plus absolu. Ce que vous dites ne fait que confirmer ce que nous pensons – même si ce sera démenti par notre président, qui le fera avec coeur et talent, comme d'habitude.
Nous avons pu lire un certain nombre d'articles sur le RER. Existe-t-il une corrélation entre la fréquentation des réseaux de transport et le sentiment de confort et de sécurité que l'on peut avoir à bord de ces transports ? Je parle bien de « sentiment » de sécurité, car la sécurité, c'est avant tout un sentiment. Développer les transports autour des agglomérations grandes ou moyennes est une excellente chose, mais cela n'a de sens que si l'on offre un niveau de confort et de sécurité suffisant.