Le président Alain Fauré vous demande donc de reprendre votre ancienne casquette de directeur-adjoint grandes lignes de la SNCF, monsieur Farandou. Nous nous étions d'ailleurs rencontrés plusieurs fois à ce titre pour sauver la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Si vous avez encore quelque influence à cet égard, il faudra poursuivre ce travail. Cela dit, je ne suis pas sûr que les lignes à grande vitesse soient la question du jour, et il ne faudrait tout de même pas que le président Fauré mette en cause le Président de la République et le Gouvernement, qui ont donné leur accord au projet Bordeaux-Toulouse ! Je ne voudrais pas que nous ayons des difficultés ! (Sourires.)
Je ne verse pas, comme Laurent Furst, dans la théorie du complot : je ne crois pas que les baisses de dotation touchent davantage les villes de 10 000 à 100 000 habitants parce qu'un grand nombre d'entre elles ont été remportées par le parti de l'opposition. Le problème, selon moi, c'est que les charges de centralité sont très lourdes pour ces villes, d'autant qu'elles ne bénéficient guère, à la différence des métropoles, d'arrivées d'argent privé qui complètent l'argent public. Pour les villes de 20 000 à 50 000 habitants, les réseaux de transport sont parfois invraisemblables – le président Fauré va dire, comme toujours, que c'est parce que nous gérons mal. Prenons l'exemple de Vierzon : la ville fait environ 10 kilomètres d'est en ouest pour 8 kilomètres du nord au sud, soit 7 800 hectares. Vous voyez ce que cela implique en termes de réseau de transport, de voirie ou de points d'éclairage public ! Cette faible densité dans un espace relativement étendu est très compliquée à gérer et nous met en difficulté.