En ce qui concerne le site de Balard, je ne reviendrai pas sur les problèmes matériels qui ont été décrits par mes collègues. Nous estimons, quant à nous, que nous manquons encore un peu de recul pour porter une appréciation globale. En tout état de cause, on peut craindre une disparition progressive de ce que l'on appelle les « régies infra », qui assurent, en interne, l'entretien courant des bâtiments, d'autant que l'externalisation conduit à la mise en place de véritables procédures byzantines, ne serait-ce que pour changer une ampoule par exemple. Par ailleurs, je remarque que la DRH-MD et le CGA ont décidé de repousser leur installation à Balard au motif que les conditions matérielles n'étaient pas satisfaisantes. J'ignore de quelles conditions il s'agit, même si l'on peut faire des suppositions... Quoi qu'il en soit, j'observe que certains services ont les moyens de refuser leur transfert vers Balard.
Je confirme que nous n'avons aucune information sur une étude de l'évolution du périmètre des GSBdD. En revanche, la CGT ne partage pas l'opinion exprimée par d'autres représentants syndicaux sur la qualité du dialogue social au sein du SCA, qui donne le sentiment de vouloir avancer coûte que coûte et d'être le bon élève des réorganisations au sein du ministère de la Défense. En effet, nous suivons actuellement des dossiers de harcèlement au travail et de discrimination syndicale. Au printemps dernier, nous avons dénoncé des situations de grave souffrance au travail dans certains établissements et, aujourd'hui, des élus au Comité technique de réseau (CTR), c'est-à-dire au niveau national, ont été inquiétés en raison de leur activité syndicale. Nous nous en sommes ouverts à la conseillère sociale du ministre de la Défense le 1er septembre dernier, mais nous n'avons pas eu de retour pour l'instant. Toujours est-il que le dialogue social se passe bien, semble-t-il, tant que l'on ne dit pas grand-chose et que l'on n'évoque pas la souffrance au travail, qui nous paraît pourtant particulièrement importante au sein du SCA actuellement.
En ce qui concerne les travaux de la DRH-MD sur un rééquilibrage entre personnels civils et militaires, nous avons le sentiment que celle-ci est confrontée à la résistance des DRH d'armée, qui refusent d'avancer sur la civilianisation des services, que ce soit dans le soutien ou ailleurs. On peut donc se demander si elle a suffisamment de pouvoir vis-à-vis des DRH d'armée et, dans l'affirmative, si elle a la volonté d'exercer l'entièreté de ses compétences.