M. Boisserie nous a interrogés sur l'Europe de la défense. Le Manifeste de Paris, issu du 13e congrès de la Confédération européenne des syndicats, qui vient de s'achever, met en avant l'emploi et l'investissement. Or, la défense représente 165 000 emplois directs et indirects ; quant au ministère de la Défense, il est le premier investisseur de l'État. Tant que l'impulsion ne viendra pas d'en haut – et votre proposition de résolution est importante à cet égard –, il est difficile pour les syndicats européens de faire de l'Europe de la défense une priorité. Même s'ils ont un avis sur le rapprochement des grands industriels de l'armement, il est assez rare qu'ils évoquent ce sujet dans leurs discussions.
En ce qui concerne Balard, au-delà du coût de ce partenariat public-privé, qui est de l'ordre de 4 milliards d'euros sur 33 ans, nous avons souligné devant M. Bodin, lors du Comité technique d'administration centrale (CTAC) qui s'est tenu le 5 juillet, le manque d'accessibilité des locaux aux personnes handicapées, qu'il s'agisse des agents ou des visiteurs. La Délégation nationale du handicap a d'ailleurs dénoncé auprès des autorités les manquements de la société Opale dans ce domaine. J'ajoute qu'au lendemain du CTAC, le directeur du Service parisien de soutien de l'administration centrale (SPAC) a démissionné, pour des raisons que nous ignorons, mais nous pensons qu'il n'est pas toujours facile pour le SPAC de suivre ce PPP.