Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 18 décembre 2012 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Le secteur de l'alimentation doit faire face à des enjeux sociaux, de santé publique, culturels et identitaires. Pour autant, la souveraineté alimentaire, à laquelle nous sommes très attachés, n'est pas atteinte en France – sachant que des importations sont nécessaires pour l'alimentation du bétail.

Cela dit, le transport pèse lourdement dans l'euro alimentaire. Afin de favoriser les circuits courts, serait-il possible que les grandes surfaces aient à respecter un quota de produits locaux ? En outre, est-il envisageable que l'empreinte carbone ou la distance parcourue par le produit soit inscrite sur le produit ?

S'agissant de la qualité des produits, les services sanitaires et les douanes ont vu leurs moyens diminuer ces dix dernières années. Cette tendance est-elle compensée par les services des commerçants et de quelle manière, en particulier en ce qui concerne l'hygiène et la qualité sanitaire, mais aussi les pesticides ?

Les petits producteurs et les coopératives se plaignent fréquemment des conditions imposées par la grande distribution en matière de prix, mais aussi de calibrage des fruits et légumes, par exemple. Ne pensez-vous pas qu'une meilleure organisation des filières en difficulté permettrait d'augmenter les marges et de mieux rémunérer les producteurs ?

En outre, les normes imposées et le refus des commerçants de vendre à prix coûtant pour des questions de concurrence conduisent au gaspillage alimentaire, qui atteint 150 à 200 kg par habitant et par an, soit à peu près 30 % de la production. Que proposez-vous pour éviter ce gaspillage ? L'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires pourrait-il travailler sur ce sujet, d'autant que le Parlement européen a voté en janvier 2012 une résolution visant à faire de 2014 l'année européenne de la lutte contre le gaspillage alimentaire ?

Enfin, la consommation des produits transformés augmente, alors qu'ils comportent de nombreux additifs – sucre, sel, exhausteurs de goût, graisse hydrogénée, huile de palme, etc. –, favorisant très probablement l'obésité, le diabète et certains cancers. Un étiquetage adapté indiquant la composition précise des produits et les risques courus pourrait-il être envisagé ?

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