Intervention de Alexander Law

Réunion du 18 décembre 2012 à 16h15
Commission des affaires économiques

Alexander Law, directeur « économie » de l'Association nationale des industries alimentaires, ANIA :

Je suis surtout pour son application, à commencer par celle de la LME.

Nous ne souhaitons pas plus que vous de grand soir législatif, mais la sanction effective de pratiques scandaleuses, telles que les compensations de marges ou la libre négociation des tarifs en l'absence de plans d'affaires étayés. Nous ne transigerons pas sur ces points.

La grande distribution est peut-être un exemple et un employeur important ; au reste, qu'elle augmente ses marges ne me pose aucun problème : au final, le consommateur – qui, comme d'aucuns l'affirment, n'a pas à payer la facture de l'augmentation des cours des matières premières – arbitre entre les enseignes concurrentes. Notre différend avec la grande distribution tient à ce qu'elle souhaite voir les marges des industriels baisser. Or la création de valeur, que nous appelons également de nos voeux, suppose des marges : c'est ainsi que l'on peut investir et créer des emplois. Le PIB, comme vous le savez, est la somme de toutes les valeurs ajoutées. Rappelons aussi que l'industrie agroalimentaire a dégagé, sur les douze derniers moins, un excédent commercial de 9,6 milliards d'euros, alors que la balance commerciale française accuse un déficit de 70 milliards. Mieux vaudrait donc protéger le secteur.

Vous avez parlé de « balivernes » à propos du concept d'oligopsone, ajoutant que les centrales d'achat seraient moins nombreuses que les grandes entreprises agroalimentaires ; pourtant, vous affirmez aussi que les PME représentent plus de la moitié du chiffre d'affaires de la grande distribution… Les distributeurs, à commencer par M. Papin et M. Leclerc, s'efforceraient par ailleurs de créer des régimes d'exception pour les PME.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion