Intervention de Catherine Quéré

Réunion du 28 octobre 2015 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Quéré :

Je remercie M. Philippe Plisson pour son implication dans ce dossier qui a pu faire sourire certains de nos collègues. Mais pour être élue du même département que Mme Suzanne Tallard et voisine de celle du rapporteur, je confirme que chaque année, à partir du mois de septembre, et surtout au mois de janvier, les esprits s'échauffent. Comme l'a dit M. Philippe Plisson, il y a des positions de passion plutôt que de raison. Je pense que la passion existe de tous les côtés.

J'ai eu le plaisir d'accompagner le rapporteur aux Pays-Bas. Je n'ai pas très bien compris la position des représentants de BirdLife qui a été reprise par Mme Laurence Abeille, qui n'est plus là : ils ne sont pas choqués lorsque l'on rassemble les oies dans des enclos, qu'on les affole et qu'on les gaze, que l'on détruit les oeufs en les perçant et en les secouant, mais ils estiment que les chasseurs tuent par plaisir. Le plaisir de la chasse, ce n'est pas seulement la passion de tuer, c'est aussi tout l'environnement qu'il y a autour. Je considère que le plaisir n'est pas un péché, bien au contraire. (Rires)

Est-il possible de remettre en cause l'enquête de l'ONCFS ? J'ai été très étonnée que l'on tire des conclusions alors que l'expérimentation a été faite sur seize oies seulement. Cette enquête scientifique a fait beaucoup de tort.

Je partage totalement la position des différents ministres de l'environnement qui se sont tournés vers l'AEWA. Mais je me demande dans combien d'années on parviendra à un résultat.

Je pense qu'il faut totalement contester cette directive de 1979 qui est obsolète. En effet, elle précise qu'il faut protéger des oiseaux en phase de disparition. Or les oies cendrées sont devenues invasives. Il y a donc là une contradiction que l'on devrait pouvoir dénoncer. La position de l'AEWA prévaudra-t-elle sur celle de la directive ?

Enfin, vous estimez qu'il faudrait permettre aux oies cendrées de stationner un peu dans notre pays. Or on a vu quels dégâts occasionne leur sédentarisation aux Pays-Bas. Ne serait-ce pas de la folie d'organiser dans notre pays la sédentarisation, alors que la Hollande ne sait plus comment s'en dépêtrer ?

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