…et qu’elle devrait atteindre 96 % du PIB en 2016. Il n’est nul besoin de crier ; il suffit de constater, même si je peux comprendre que cela ne vous laisse pas insensible, compte tenu de la responsabilité que vous avez assumée au cours de cette période.
Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de maîtriser nos déficits et de réduire le poids de la dette. Il faut d’abord faire en sorte que les taux d’intérêt soient faibles. Je récuse l’idée selon laquelle ce serait simplement un don du ciel. Certes, le contexte international est favorable, mais si les taux d’intérêt ont aussi nettement reculé en l’espace d’un an et demi, c’est aussi en raison d’une volonté politique qui s’est exprimée à deux niveaux. Sur le plan national, la réduction de nos déficits est un facteur de crédibilité fondamental aux yeux de ceux qui veulent bien nous prêter un peu d’argent pour quelques années. Et à l’échelle européenne, nous avons souhaité et soutenu une politique de la Banque centrale européenne différente, qui permet d’avoir aujourd’hui un euro à un niveau normal, correspondant aux capacités de nos entreprises et de notre compétitivité internationale, et des taux d’intérêt très faibles.
Par ailleurs, comme chacun peut le comprendre, on s’efforce de réduire nos déficits, car c’est ainsi que nous pourrons éviter l’appel nouveau à la dette. Diminuer nos déficits, oui, mais à un rythme compatible avec le soutien de la croissance que nous souhaitons tous. En 2015, l’objectif que nous nous sommes fixé sera respecté. Pour 2016, je ne connais pas grand monde qui mette fondamentalement en cause notre objectif de 3,3 % – les dernières prévisions de la Commission sont de 3,4 %. Nous sommes donc entrés dans une ère de réelle maîtrise de nos déficits, et nous les maîtrisons à la baisse. Telle est notre responsabilité. Cela demande des efforts, car on ne diminue pas des déficits en claquant des doigts. Il faut le faire de manière juste, efficace, au profit du seul objectif qui doit tous nous animer : faire en sorte qu’il y ait plus d’emplois dans l’économie française pour réduire le chômage.