Merci, madame la ministre, pour votre enthousiasme, pour la clarté et la précision de vos propos. Vous avez insisté sur les quatre marqueurs de la pauvreté : l'emploi, la santé, le logement et l'école. Au travers des différents projets de loi du Gouvernement, on mesure bien la cohérence de la politique menée en la matière.
Je m'arrêterai sur deux points. Le premier concerne la création d'un registre national des crédits aux particuliers. Alors que nous venons d'apprendre par la presse qu'une banque prévoit des prêts à 2,95 % pour les soins dentaires et l'optique, la proposition de loi de Fanélie Carrey-Conte sur les réseaux de santé est particulièrement pertinente. J'ai noté que le panier de soins allait être renforcé : c'est particulièrement important car il est parfois difficile de trouver du travail lorsqu'on n'a pas une dentition « propre ». C'est même une barrière à l'embauche.
Le deuxième concerne la gestion au thermomètre : la précarité ne s'arrête pas en effet aux portes du froid et on ne sort pas de la pauvreté quand revient l'été. On meurt même plus l'été que l'hiver du fait de la déshydratation, parfois même sur le seuil des pharmacies – c'est du vécu.
Merci, enfin, madame la ministre, de vouloir mettre fin à l'idée selon laquelle les pauvres profitent du système – rappelez-vous le livre choc Salauds de pauvres. Être pauvres, ce n'est pas un choix. Si tout le monde a peur de descendre dans notre société, c'est bien parce que, lorsque cela arrive, on n'a quasiment aucune chance de pouvoir remonter. Merci pour la campagne de communication que vous allez lancer. Certes, elle ne résoudra pas tout. Mais elle redonnera au moins de la dignité à des gens qui ont été stigmatisé pendant très longtemps.