J'apprécie votre enthousiasme, madame la ministre. Je regrette en revanche les postures de politique politicienne s'agissant d'un sujet sur lequel nous devrions tous nous retrouver.
Les rapports qui ont été rendus publics sont très intéressants. Il est très pertinent d'associer les bénéficiaires à vos travaux. Et plusieurs pistes me semblent dignes d'intérêt, tels la fusion de la prime pour l'emploi et du RSA, la volonté de simplifier les procédures, le contrat aidé dès la première heure, qui rejoint l'idée du RSA et des sept heures d'activité, la lutte contre le surendettement, les indus, les rappels et les fraudes aux prestations familiales, et, enfin, la mise en place d'indicateurs de performances.
Cela étant, le chantier est vaste. Il faudra s'entendre sur la définition de la pauvreté. Je pense en particulier à la définition du reste à charge. Il faudra également travailler sur la gouvernance : au-delà des moyens, c'est la nouvelle organisation qui importera. Les structures sont très nombreuses en effet et, parfois, les personnes en situation de pauvreté ont affaire à cinq intervenants différents. Il faut travailler à l'accompagnement humain des bénéficiaires, à l'articulation des dispositifs en veillant à éviter la superposition. J'ai noté en lisant le rapport sur le surendettement qu'on allait créer une énième structure…
Vous êtes enthousiaste, vous croyez à votre mission, madame la ministre. Mais comment allez-vous financer toutes ces mesures ? J'espère que vos espoirs et ceux des personnes auxquelles nous nous adressons ne seront pas déçus.