Intervention de Philippe Keryer

Réunion du 19 décembre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Philippe Keryer, vice-président exécutif d'Alcatel-Lucent :

Je rappellerai dans un premier temps qu'Alcatel-Lucent est le leader mondial des techniques de télécommunications. Nous fabriquons des éléments de réseaux mais ne sommes pas présents dans les activités dites de terminaison. Nous ne produisons donc ni de « box », ni de terminaux mobiles. Nous sommes l'un des deux seuls acteurs qui, à ma connaissance, traite de l'ensemble des technologies – technologies fixes, mobiles, fibre optique, technologies du coeur de réseau, routeurs. Nous sommes présents dans 130 pays et employons 96 000 personnes de par le monde. Notre chiffre d'affaires en 2011 s'est élevé à 15,3 milliards d'euros.

Il se répartit géographiquement entre l'Amérique du Nord, à hauteur de 38 %, l'Union européenne, l'Afrique et le Moyen-Orient, à hauteur de 30% et le reste du monde, à hauteur de 32 %. Ces ratios ont eu tendance à légèrement évoluer en faveur de l'Amérique du Nord ces dernières années. Je tiens à souligner qu'Alcatel-Lucent est la seule société française présente en 2012 dans le classement réalisé par le MIT des cinquante sociétés les plus innovantes au monde, tous secteurs d'activité confondus.

En matière de recherche et développement, Alcatel-Lucent emploie 22 000 ingénieurs et investit 2,4 milliards d'euros. Elle compte 29 000 brevets actifs et enregistre chaque année 2 600 nouveaux brevets.

Le chiffre d'affaires français s'élève à 750 millions d'euros, ce qui représente 5 % de l'activité du groupe si l'on exclut la production de câbles sous-marins. La France compte pour 12,6 % des effectifs, dont près d'un tiers – 3 200 personnes – sont employés dans le domaine de la R&D. Le siège social est situé en France. Notre pays est la principale base d'exportation pour le groupe, ainsi que son principal centre logistique pour les activités européennes. Il est aussi le deuxième centre mondial de R&D du groupe derrière les États-Unis.

En matière de production, des activités importantes sont situées en France, à Calais – câbles de sous-marins –, à Eu – prototypage, – et Lignac – antennes.

En termes de marchés, la France se positionne en troisième position, derrière les États-Unis et la Chine. Il faut toutefois noter que l'activité a tendance à y reculer. En effet, alors qu'en 2008, le chiffre d'affaires en France s'élevait à 980 millions d'euros, il est de 750 millions d'euros en 2011.

Certains d'entre vous m'ont interrogé sur la croissance de l'activité télécom. Celle-ci est toute relative. Certes, le trafic télécom connaît une croissance importante. Certes, les télécoms ont engendré de profonds changements dans l'économie. Cependant, la filière est parallèlement confrontée à de grandes difficultés liées à la forte concurrence qui s'exerce dans ce secteur. Le trafic n'augmente pas assez rapidement pour que les investissements consentis deviennent profitables pour les opérateurs. Il y a en outre un fort effet conjoncturel, l'année 2012 ayant connu un ralentissement de la croissance chinoise. Les seules zones qui connaissent une croissance sont l'Amérique du Nord, l'Amérique latine et la Corée, où il y a d'importants investissements dans les technologies de nouvelles générations.

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