Il n'y a pas de dogme. MBDA, qui est partagée entre EADS, BAE et Finmeccanica, n'est d'ailleurs pas une très grande entreprise : elle n'en est pas moins le second missilier mondial.
Cela dit, dans certains domaines, la taille critique joue pour pouvoir être un acteur de rang mondial : c'est le cas notamment pour l'électronique de défense, où Thales a cette taille, mais de façon juste suffisante. En ce qui concerne les avions de combat, le prochain européen, s'il y en a un, sera en coopération internationale Il est probable qu'elle concernera EADS, BAE, Dassault et peut-être Finmeccanica.
Certes, on peut avoir de très belles entreprises de taille moyenne ou bien des niches, mais celles-ci correspondent à un autre modèle économique, avec toutes les fragilités qui s'y attachent.
Il n'en reste pas moins que, pour être de rang mondial, il faut être capable de lancer des études, d'être présent sur un large spectre de produits et de fabriquer du matériel civil comme du matériel militaire, ce qui suppose une véritable force de frappe.
Enfin, pour les avions civils, il faut aussi être de grosse taille, le coût de lancement et de développement d'un programme étant de l'ordre de 15 milliards d'euros.