Intervention de Louis Gallois

Réunion du 20 novembre 2012 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Louis Gallois, Commissaire général à l'investissement :

La vente d'avions de combat est un métier très difficile, surtout quand vous avez les Américains comme concurrents. Pour le F-35, par exemple, la série prévue pour le démarrage était de 2 700 avions sur le marché intérieur américain. Cela dit, je pense que le Rafale est bien parti pour gagner le marché indien, ce qui est une bonne nouvelle pour l'industrie française.

S'agissant de la dissuasion, ma prise de position est politique : outre qu'elle est un armement efficace, je considère qu'elle est un élément déterminant assurant à la France une posture internationale la différenciant des puissances moyennes. Le poids que la diplomatie française conserve dans le monde y est largement lié. Certes, elle coûte entre 3 et 3,5 milliards d'euros par an, mais c'est le prix de notre rang sur le plan mondial : j'estime que ce n'est pas surpayé.

Quant à la consolidation industrielle sur le marché mondial, elle n'a pas été assez rapide. J'ai regretté que DCNS ne puisse trouver un accord avec ThyssenKrupp sur les sous-marins notamment. Je suis persuadé que l'appareil industriel européen va se modifier dans le contexte budgétaire à venir.

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