Intervention de Louis Gallois

Réunion du 20 novembre 2012 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Louis Gallois, Commissaire général à l'investissement :

J'ai soutenu autant que j'ai pu la directrice de l'AED, Mme Claude-France Arnould, mais les Britanniques refusent, par leur veto, de lui donner le budget nécessaire. Or, l'Europe de la défense peut difficilement se faire sans eux, qui disposent du premier budget de défense européen. Ils donnent une forte priorité à la coopération franco-britannique parce qu'ils ont des accointances opérationnelles avec nous et une bonne entente sur le terrain avec nos militaires – les Allemands ayant des concepts d'emploi différents. De plus, sur le plan nucléaire, ils ne peuvent avoir de dialogue qu'avec la France.

Cela dit, cette coopération n'a pas toujours été facile – le traité de Saint-Malo n'a ainsi jamais été véritablement mis en oeuvre –, mais l'on peut espérer des progrès dans ce domaine.

Quant à l'Allemagne, la France a l'habitude de travailler avec elle sur le plan industriel : le nombre de programmes franco-allemands est considérable.

Si on a réussi à faire l'A400M à cinq ou six pays, il s'agit d'une exception.

Pour relancer l'Europe de la défense, il faut donc convaincre les Britanniques de le faire. Or, on ne les persuadera qu'au travers du développement d'équipements précis avec des pays déterminés et de concepts d'emplois communs.

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