Intervention de Christophe Rémy

Réunion du 19 décembre 2012 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Christophe Rémy, président du conseil d'administration de LH Aviation et directeur associé de Magellan Industries :

Dans nos entreprises, de telles marges n'existent pas.

L'entreprise vise les marchés africain, asiatique, du Moyen-Orient et d'Amérique du Sud, et, bien entendu, l'armée française. Nous avons déjà livré nos deux premiers appareils, qui survolent le golfe de Guinée pour faire la chasse à la piraterie. Dans l'année et demie qui vient, nous avons un plan d'embauche de 50 personnes. Nous préparons aussi une version drone qui sera vraisemblablement présentée au salon du Bourget de 2013.

Depuis que nous l'avons reprise, l'entreprise a connu quelques très beaux succès. Nous avons fait un très beau salon au Bourget en 2011 et nous avons eu la fierté de passer au Journal télévisé de 20 heures de TF1.

J'en viens aux difficultés concrètes que nous rencontrons au jour le jour. Nous avons identifié plusieurs problèmes, pour les PME en général et pour LH Aviation en particulier.

D'abord, comme l'a souligné M. Demigné, nous nous heurtons au poids et à la lenteur de l'administration. L'administration française ne fonctionne pas à la même vitesse que le reste du monde. Je pense notamment au crédit impôt-recherche (CIR), qui est par ailleurs un très bon dispositif pour les PME. Permettez-moi cependant de vous raconter par le menu le dernier CIR de LH Aviation. Fin avril 2012, nous avons fait une déclaration pour 622 000 euros, soit 20 % du budget de l'entreprise. Nous avons reçu une demande d'information le 20 mai ; faute de personnel disponible, l'entreprise préparait le salon de Eurosatory, nous avons répondu fin juin et nous avons dû faire une relance courant septembre pour tenter de savoir où se trouvait notre dossier. Le 25 octobre, nous avons eu le plaisir de recevoir un compte rendu d'expertise avec un avis favorable. Tout le monde est donc d'accord sur le principe. À partir de là, je ne m'attarde pas sur les deux courriers, 27 appels et différents courriels envoyés pour essayer de savoir où se trouvait le dossier. Nous finissons par apprendre que notre dossier est en attente de visa au service juridique de la direction départementale de la fiscalité et des dépenses publiques de Melun. À partir de là, il aura fallu un mois et demi pour obtenir la signature débloquant le dossier. Le service est composé de trois personnes et lorsque vous téléphonez, une est en RTT, la deuxième est absente et la troisième débordée…

Plusieurs député-e-s : Attention aux caricatures !

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