Intervention de Cédric Musso

Réunion du 28 octobre 2015 à 16h30
Mission d'information sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale

Cédric Musso, directeur de l'action politique de l'UFC-Que Choisir :

Madame Zimmermann, nous ne refusons pas le dialogue avec les fabricants de moteurs diesel, mais je ne vous cache pas que nos positions sur la libéralisation des pièces détachées ont quelque peu terni les relations que nous avions avec les constructeurs automobiles. Nous n'avons actuellement pas d'échanges sur la question spécifique du diesel mais ce n'est pas exclu pour l'avenir car en aucun cas l'UFC-Que Choisir ne crie haro sur le diesel. Nous ne lui sommes pas hostiles par principe mais réclamons, d'une part, que les informations données au consommateur reposent sur des données objectives et, d'autre part, que les différentes mesures politiques qui peuvent être prises respectent le principe de neutralité technologique.

Je ne saurais vous répondre précisément sur ce que devrait être le véhicule de demain mais ce qui est sûr, c'est que nous sommes en train d'évoluer d'une économie de la possession à une économie de l'usage, ce qui se traduit, dans le domaine de l'automobile, par un fort développement de l'auto-partage.

Nous n'avons pas encore testé la qualité des différents types de carburant, mais pourquoi, en effet, ne pas le suggérer à nos ingénieurs ?

En matière de tests, il faut indéniablement une harmonisation européenne et une réglementation qui mette fin aux pratiques d'optimisations. Celles-ci existaient bien avant le scandale Volkswagen, et cela fait des années que l'UFC-Que Choisir – membre du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), lequel rassemble quarante organisations européennes – s'est aperçu en procédant à ses propres tests qu'il existait un décalage entre la consommation et les émissions alléguées par les constructeurs d'une part et ses propres résultats d'autre part. Nous avons donc demandé un renforcement des normes, mais la Commission ne nous a que partiellement entendus. C'est la raison pour laquelle, à la suite de l'affaire Volkswagen, nous venons de la saisir à nouveau.

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