Intervention de José Caire

Réunion du 28 octobre 2015 à 12h00
Mission d'information sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale

José Caire, directeur Villes et territoires durables de l'ADEME :

Un camion est plus facile à rendre performant, car l'investissement dans la dépollution est plus vite amorti. Les constructeurs ont d'ailleurs renoncé au diesel sur les petits modèles, comme la Twingo ou la C1.

D'ailleurs, nous n'aimons pas non plus l'expression « diesel propre », ni « essence propre ». Le vélo et la marche, voilà les seuls moyens de déplacement vraiment propres.

Quant au véhicule du futur, nous n'en avons pas de vision péremptoire. Nous menons des analyses et des études. L'idée d'un véhicule « serviciel » s'impose elle-même à contre-courant de l'image de départ. Le véhicule autonome nous semble également prometteur : dépourvu de chauffeur, il consomme moins. Il coûte peu cher et permet de développer l'offre à la demande en milieu rural.

S'agissant du gaz, nous aimons cette énergie, car elle permet de passer progressivement à une consommation décarbonée, sans rupture technologique. Le GNV fossile peut en effet être progressivement remplacé par du gaz bio. Les choix sont plus délicats concernant le véhicule électrique.

Avec la fédération nationale des transports routiers (FNTR) et le groupe GRDF, nous avons eu des échanges au sujet des camions GNV. Une station de GNV est amortie pour quinze camions. Comme je vous l'ai exposé, une subvention de 200 000 euros peut ainsi contribuer à l'achat d'une telle flotte et d'une station. La FNTR est très motivée sur ce sujet. Nous devrions recevoir entre 100 et 200 propositions si un appel à projets est lancé. Pour quelques dizaines de millions d'euros d'aides, un réseau pourrait être ainsi déployé sur l'ensemble du territoire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion