En présentant votre amendement, monsieur le rapporteur, vous avez également défendu le mien. Comme vous le rappeliez, 90 % des mannequins sont des étrangères non salariées et recrutées à l'étranger par les photographes et les personnes qui en ont besoin pour leurs présentations. Si donc on maintient la mention à l'IMC tel que cela est proposé, les professionnels ne prendront plus de mannequins salariés français, et cela fera peser un grand risque sur toute cette industrie dans notre pays.
Beaucoup de mannequins ont un IMC bas du fait de leur morphologie naturelle, pas à cause de l'anorexie. Si leur IMC n'entre pas dans le cadre qui sera imposé par la loi, ils seront rejetés de facto, ce qui entraînera une discrimination à l'embauche qui pourra très rapidement être dénoncée.
Cette référence à l'IMC peut également entraîner des dégâts économiques beaucoup plus importants qu'on ne l'imagine : les agences qui ont des bureaux à Paris n'auront plus recours aux mannequins français, et toute l'industrie qui vit des démonstrations organisées disparaîtra car tout aura lieu à l'étranger. Je suis favorable à un contrôle médical, mais pas à la mention de l'indice de masse corporelle.