Aujourd'hui, personne ne se parle. L'État peut bien avoir signé un contrat d'avenir avec les buralistes ; lorsque l'on en perd chaque année, cela ne suscite aucune réaction. Parallèlement, on s'organise pour réduire la consommation de tabac ; mais si les ventes diminuent, la consommation, elle, continue d'augmenter.
L'objet du rapport que je propose, maintenant que nous avons adopté le paquet neutre et le programme national de réduction du tabagisme (PNRT), est donc de nous obliger à travailler, à échanger des chiffres – ceux des ventes par le réseau légal, que l'on connaît, mais aussi ceux du commerce parallèle –, à fixer des indicateurs précis, communs à toutes les parties prenantes et dont il soit possible de suivre l'évolution. Cela permettra, le cas échéant, de rectifier tel ou tel aspect de la démarche au fil des années. C'est ainsi que nous pourrons atteindre l'objectif, fixé par le PNRT, d'une baisse de 10 % de la consommation du tabac au cours des cinq prochaines années.
Voici un exemple de préconisation : le papier à rouler, dont il a été précédemment question, est à mes yeux un produit du tabac, que l'on devrait donc trouver chez le buraliste plutôt qu'à bas prix dans certaines grandes surfaces.