Monsieur le ministre, mes chers collègues, la politique européenne de la France ne se conduit pas comme on gère, dans les couloirs de la rue de Solferino, les petits arrangements entre courants du parti socialiste. Les enjeux sont trop graves pour notre pays et pour l'Europe tout entière !
La noblesse du politique, monsieur Cazeneuve, celle qui fait toute la différence entre l'homme d'État et la petite soupe des politiciens professionnels, c'est de savoir dire la vérité, de choisir un cap et de s'y tenir (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP), plutôt que d'osciller entre deux discours, l'un valable à Paris, l'autre à Bruxelles.
Or, sur l'Europe, vous n'avez cessé de mentir, et c'est grave. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Vous mentez, tout d'abord, quand vous dites, comme M. Ayrault hier devant cette assemblée, que, « depuis le 6 mai dernier, l'élection du Président de la République française a fait bouger les lignes en Europe ».