L'ONI est, à mon sens, une réponse appropriée aux besoins de toute une profession. Garante de la déontologie, instance de régulation protectrice des droits fondamentaux, cette structure joue un rôle précieux quand on sait la complexité des règles d'installation et d'exercice dans un secteur de grande technicité.
L'ordre national des infirmiers est à même de conduire toute une profession vers les nouvelles missions et modalités d'organisation que lui imposent l'évolution du système des soins et les mutations de notre société. Du fait des nouveaux défis sanitaires – accroissement du nombre de malades, contraintes budgétaires, complexification des soins, déploiement de la médecine ambulatoire, parcours de soins –, les professionnels vont être exposés à des transformations majeures. Dans ces conditions, il est indispensable que l'ordre puisse jouer le rôle d'acteur éclairé et soit un représentant légitime de la profession et un interlocuteur crédible des pouvoirs publics.
Supprimer l'ordre reviendrait à confier aux services de l'État le contrôle de l'exercice de cette profession. Ce serait mettre en danger une indépendance professionnelle garante de la qualité et de la sécurité des pratiques. Nous savons comme les infirmiers et les infirmières sont attachés à cette indépendance professionnelle, au secret médical, à la confraternité, à l'assistance à autrui, à la confiance entre le soignant et le soigné, et plus globalement à la santé publique.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons qu'ils puissent continuer à prendre en main leur destin et se faire entendre à travers un ordre national.