Intervention de Gabriel Serville

Réunion du 4 novembre 2015 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

En Guyane, près de 15 % de la population – dont 70 % en milieu rural – n'est pas raccordée au réseau d'eau potable. Cette situation, pour le moins paradoxale au regard de l'abondance des pluies sur le littoral, s'explique par la répartition non homogène de la population sur le territoire : 90 % se trouvent sur la bande littorale, et 10 % à l'intérieur des terres où il pleut moins souvent et où la ressource est difficilement récupérable.

En réalité, nous sommes confrontés à un problème davantage qualitatif que quantitatif, puisque l'obligation de respecter certaines normes européennes et nationales imposent de très lourds investissements en termes d'équipement, que les collectivités guyanaises n'ont pas forcément les moyens de réaliser. Nous avons connu une situation assez catastrophique en janvier 2005, quand 40 % des habitants de Camopi, commune située sur les bords de l'Oyapock, ont contracté une gastro-entérite après avoir consommé une eau de très mauvaise qualité.

Les fonds nécessaires pour régler le problème de l'accès à l'eau potable en Guyane sont évalués à 400 millions d'euros. Face aux voix qui s'élèvent pour dire que les embouteilleurs d'eau vont être pénalisés, j'espère que la sagesse va l'emporter pour faire passer le message de solidarité de cette proposition de loi. Compte tenu par ailleurs des nombreux problèmes de financement auxquels sont confrontées les collectivités territoriales et les EPCI, je suis prêt à accompagner cette démarche de solidarité jusqu'à son terme.

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