Intervention de Michel Lesage

Réunion du 4 novembre 2015 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Lesage, rapporteur :

Il est contradictoire de dire que les embouteilleurs pâtiront d'une taxe dont vous expliquez ensuite qu'ils la répercuteront sur le prix de vente des bouteilles, et donc sur les clients. Quant aux consommateurs, ceux-là mêmes qui acceptent de payer 100, 200, voire 300 fois plus cher pour boire de l'eau en bouteille plutôt que l'eau du robinet, ils sont bien sûr prêts à payer un centime d'euro en plus chaque bouteille d'eau achetée – ce qui représente un euro par an et par personne – pour faire acte de solidarité. J'avais même songé à l'impression d'une pastille sur l'étiquette.

Je ne suis pas désespérément attaché à ce mode de financement, et si des propositions alternatives sont avancées, elles seront examinées, mais je considère celle qui vous est faite comme la plus juste et la plus pertinente, et elle ne pénalisera ni les embouteilleurs ni les consommateurs. L'eau embouteillée est source de profits considérables pour les sociétés multinationales, ce qui est très bien, et l'impact de l'augmentation de la taxe sera très faible pour elles. Et comme les PME dont vous vous inquiétez pourront également augmenter d'un centime d'euro leur prix de vente, le rapport de forces interne ne sera pas modifié. Avis, donc, défavorable aux amendements de suppression.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion