Nous recevons M. Éric Poyeton, en sa qualité de directeur général de la Plateforme de la filière automobile et mobilités, la PFA. Ingénieur ayant fait l'essentiel de sa carrière dans le secteur des poids lourds – qui intéresse également notre mission –, M. Poyeton occupe ce poste depuis janvier 2015.
La PFA a été créée en 2009 au plus fort de la crise. Elle vise à établir un cadre permanent d'échanges et de concertation entre donneurs d'ordres et fournisseurs de la filière industrielle. Ainsi, la Plateforme a pour objectif principal de travailler au renforcement de la compétitivité de la filière.
Monsieur le directeur général, dans le cadre de la présentation actualisée des travaux et des missions de la PFA que vous allez nous proposer, je crois devoir préciser que deux points retiennent plus particulièrement l'attention de la mission.
Le premier concerne le Comité technique automobile ou CTA, l'une des structures chapeautées par la plateforme. Ce comité est présenté comme le représentant scientifique et technique de la filière pour défendre des propositions concertées et unifiées. A-t-il joué un rôle d'inspirateur voire de prénégociateur sur la question des tolérances concernant les émissions à l'échappement – un sujet pleinement dans l'actualité avec le scandale Volkswagen et les décisions prises, la semaine passée, à Bruxelles et d'ailleurs immédiatement contestées ?
Second point : qu'en est-il du programme de recherche-développement concernant le véhicule à deux litres pour cent kilomètres, confié à des acteurs réunis au sein de la PFA par Arnaud Montebourg quand il était ministre ? La question du diesel est-elle effectivement comprise dans ce cadre de recherche ?
Monsieur le directeur général, nous allons vous écouter pour un bref exposé liminaire, puis Mme Delphine Batho, rapporteure, et les membres de la mission d'information vous poseront différentes questions.