La France a doublé la superficie de son territoire maritime. Nous sommes donc, selon ce critère, la deuxième puissance mondiale derrière les États-Unis, devant le Royaume-Uni, la Chine et la Hollande. Pourtant, que ce soit en volume ou en devises, pour le commerce ou pour le tourisme, nos activités maritimes, nos ports, notre flotte n'occupent pas les premiers rangs mondiaux. C'est que notre puissance n'est encore aujourd'hui que potentielle et a besoin de se libérer.
La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui répond à cette nécessité. Nous avons des atouts. Il est temps de les assumer, d'assumer, selon vos propres mots, Monsieur le rapporteur, notre « moi » maritime.
Les domaines d'activité sources de croissance sont multiples : le commerce maritime, dépendant de la compétitivité et de l'attractivité de nos ports, elles-mêmes étroitement liées à la façon dont les régions appréhenderont les attributions qu'elles ont reçues renforcées de la loi NOTRe en matière d'animation et de développement économique ; la pêche ; le tourisme maritime, sous la forme des croisières ou du pescatourisme ; le champ nouveau, aussi, des énergies maritimes renouvelables. S'il devait, d'ailleurs, y avoir un titre à renforcer dans cette proposition de loi, ce serait celui-là.
Le texte prévoit des simplifications et des assouplissements de nature à inciter l'activité économique maritime, à renforcer notre compétitivité et à susciter les investissements publics comme privés. Il contient aussi des mesures de protection et de promotion de nos atouts : une flotte de pêche variée, des marins qualifiés, des produits de la mer de qualité, un savoir-faire unique.
C'est ainsi que nous avancerons, de manière cohérente et ambitieuse, avec l'outil de la simplification dans une main et celui de la protection dans l'autre, pour une économie et une croissance bleue à la hauteur de la puissance du territoire français.