Nous devons effectivement faire progresser la filière de l'aquaculture. Par ailleurs, comme l'a dit Jean-Yves Caullet, cette activité est déjà encadrée. En tout état de cause, nous avons bel et bien un problème en France. J'en veux pour preuve l'exemple de cet agriculteur cherchant à diversifier son activité, qui voulait créer une ferme aquacole à Péronne, à plus de cent kilomètres de la mer, mais qui a fini par abandonner son projet, pourtant sérieux, faute d'avoir obtenu les autorisations nécessaires.
Les schémas régionaux de développement de l'aquaculture sont déjà définis, mais nous avons aujourd'hui besoin d'un coup de pouce pour lever la suspicion et pouvoir nous engager en faveur d'une production de qualité. À cet égard, je vous invite à prendre connaissance de l'interview donnée par le directeur général de Fleury Michon sur la nécessité de réorganiser les filières pour produire une charcuterie de qualité. C'est exactement la même chose pour l'aquaculture, où s'exprime déjà la volonté de renforcer la traçabilité et la qualité des produits.
À mon sens, nous devons faire un pas en direction d'une présomption de confiance pour répondre aux préoccupations des nouvelles générations de consommateurs au sujet de la protection des milieux et du partage de l'espace. En montrant qu'il est possible d'avoir une filière aquacole responsable et respectueuse en France, nous permettrons le développement d'une aquaculture raisonnée dans le reste du monde.