Je ne suis pas insensible à la question de l'huître. (Rires) Ce sujet est soumis à d'incessantes évolutions, notamment l'introduction de l'huître triploïde. Comme votre collègue Joël Labbé, je m'y suis moi-même intéressé en me rapprochant d'une petite association d'ostréiculteurs de Gujan-Mestras, en Gironde. À l'issue des consultations approfondies effectuées auprès de divers comités régionaux, mais aussi des conchyliculteurs, il est apparu que les professionnels n'étaient pas prêts à évoluer dès maintenant.
Une réflexion est en cours et, sans nier l'importance de la traçabilité, je ne pense pas qu'il faille brûler les étapes. De même, nous devons éviter de tirer des conclusions trop hâtives en liant la chute de la production ostréicole à l'introduction de la triploïde. En réalité, le lien de causalité n'est pas clairement établi, et d'autres explications à la surmortalité peuvent être évoquées : le réchauffement climatique, qui entraînerait une température de l'eau plus élevée à certaines périodes de l'année, ou même les crèmes solaires dont on vient de découvrir qu'elles pourraient contribuer à la surmortalité des coraux.
La question de la conchyliculture est complexe, et nécessite que nous avancions en concertation avec l'ensemble des professionnels, en tenant compte de l'avis des deux parties concernées – ostréiculteurs traditionnels et tenants de l'huître triploïde. Ce travail va prendre un certain temps, c'est pourquoi je vous invite à retirer votre amendement, en attendant qu'une solution acceptable par tous se dégage.