Avis très défavorable. J'ai du mal à comprendre ce type d'initiative. Si l'on admet que la politique de la pêche relève de la compétence européenne, si l'on croit à l'Europe ou même si l'on se contente de reconnaître que la mer n'est pas uniquement française, on mène le combat où il doit être mené. Madame Abeille, quelles seraient les conséquences de l'adoption de votre amendement ? Les bateaux français devraient cesser de pratiquer le chalutage en eaux profondes tandis que les autres continueraient ?
Les choses avancent plutôt bien au niveau européen ; certains chiffres qui n'étaient pas prononcés auparavant sont maintenant dans les textes. À l'issue d'un travail commun avec Ségolène Royal, le gouvernement français a proposé une rédaction. Nous devrions rentrer rapidement dans la phase du trilogue avec le Parlement européen qui avait adopté sa propre rédaction en décembre 2013. Une réponse sera donc apportée à ceux que la pêche en eaux profondes inquiète, qui tiendra compte aussi – et c'est peut-être là ce qui nous différencie, Madame Laurence Abeille – de certaines considérations socio-économiques.
En tout état de cause, je suis très opposé à une prise de décision unilatérale qui ne pénaliserait que les pêcheurs français alors que nous sommes en pleine phase de concertation.